elle a réussi à se détacher progressivement des patrons traditionnels et à créer ses modèles. Dans son atelier à domicile, Eléonore fabrique désormais des coussins, plaids, cadeaux de naissance et quelques objets de décoration qui font la joie de ses enfants et de ses amis.
Plusieurs techniques sont utilisées :
Le patchwork appliqué consiste à rapporter des pièces de tissus représentant un motif, sur une grande pièce de tissu de base.
soit à la main (1)
soit à la machine (2)
On assemble ensuite plusieurs blocs pour former un sampler's ou un plaid, ou une couverture d'enfant (3)
Le patchwork log cabin consiste à assembler par couture à la machine des pièces de tissus partant du centre du motif du bloc et se chevauchant par deux côtés de façon à pouvoir être cousus par recouvrement.(5)
Le patchwork couture sur papier
Les blocs d'un modèle couture sur papier sont assemblés par couture à la machine. Les pièces de tissu sont pré-découpés sans patron, puis assemblées endroit sur endroit en suivant les traits sur le papier patron avec le pied de biche de la machine. Le tissu qui dépasse est découpé au cutter à molette, et le papier est finalement retiré. (4)
Eléonore Plagnat pratiquait des activités manuelles et plus particulièrement le tricot lorsqu’il y a une petite dizaine d’année, au contact de sa belle mère, elle a découvert la pratique du patchwork. Sans suivre de cours, mais en s’aidant de différentes lectures,
Depuis quelques années, Jean Bérard s’est trouvé une nouvelle passion : les téléphones. C’est ainsi que tel les couches géologiques qui se superposent des dizaines d’appareils ont envahi plusieurs salles de rangements des minéraux. Les plus belles pièces datant du début du siècle dernier sont mises en valeur dans ses appartements.
Lorsque les enfants, intrigués par une étrange pièce blanche ressemblant à un crâne, lui demandent de quoi il s'agit, ne perdant pas le sens de l’humour, il répond : "C’est une tête fossile extraterrestre" puis explique simplement que cette "gogotte" trouvée à Fontainebleau est un morceau de grès, sable blanc aggloméré extrait pour la fabrication du siporex.
Jean Bérard nous explique que cela résulte d’un phénomène d’inversion climatique à un moment ou le climat est passé de l’humidité à l’aridité. La forêt n’a pas disparu de manière brutale et les arbres ont puisé dans les réserves d’eau du sous sol. Mais l’évaporation était forte et de grandes quantités d’eau entraînant avec elles des minéraux sont montées dans les parties vasculaires des arbres : les arbres se sont transformés en pierre… La structure ligneuse est d’ailleurs toujours visible sur les pièces présentées dont un fût d’arbre trouvé dans les Vosges. Jean Bérard n’a négligé aucune piste pour dénicher ses minéraux, c’est ainsi qu’après la tempête de 1999, il s’est rendu régulièrement dans le massif des Vosges à la recherche d’échantillons de roches volcaniques. Pour parfaire ses connaissances, Jean Bérard a aussi participé à des stages de recherche géologique encadrés par des chercheurs de l’Université.
Tous les échantillons entreposés sont répertoriés dans un imposant fichier manuscrit qu’il souhaiterait informatiser. Une enseigne en bois réalisée avec l’aide de Francis, habitant aussi Eclans, est prête pour indiquer l’entrée de la "Lithothèque". En attendant cet aménagement sous forme de musée, Jean Bérard nous emmène dans un dédale de couloirs et de pièces où il nous fait partager ses connaissances au fil des échantillons : des ammonites pouvant atteindre 80 cm de diamètre rangées sur des rayonnages pourraient faire penser de loin à des miches de pains bien alignées mais elles nous entraînent aux origines de la vie, il y a plus de 100 millions d’années. Puis nous faisons face à l’empreinte énorme d’un dinosaure avec quelques mètres plus loin, des vertèbres de la queue d’un animal de la même espèce rapportées du Maroc. Nous touchons ensuite une magnifique plaque polie, il s’agit de la base d’un séquoia silicifié trouvé dans l’Allier.
En plus, des magnifiques pièces tournées exposées dans l’atelier, vous pouvez découvrir une collection d’outils anciens. Parmi les dernières pièces, Jean-Pierre Perreau a récupéré des outils d’un ancien atelier de Viry dans le Haut Jura spécialisé dans la fabrication de cavaliers de jeux d’échec.
Une fois l’objet achevé, les pièces utilitaires sont passées à l’huile alimentaire alors que pour les pièces décoratives, il utilise un fond dur (vernis) avant de polir les objets sur disque et coton de flanelle.Toutes ces techniques, Jean-Pierre Perreau a eu le temps de les expérimenter depuis sa découverte du tournage à l’age de 13 ans. A l’époque, en vacances chez sa grand mère, il avait retapé le tour d’un grand oncle en le faisant entraîner avec le moteur d’une machine à laver. Pendant 7 ans, il a organisé des stages à Eclans avec des intervenants extérieurs reconnus pour leur savoir faire comme Philippe Bourgeat ou Gérard Bidou. Maintenant c’est lui qui anime des stages individuels et personnalisés pour les amateurs de tournage.
Le tournage est l’un des moyens les plus rapides de transformer le bois en objet utilitaire ou décoratif. Nous avons rencontré Jean-Pierre Perreau qui pratique le tournage manuel dans son atelier situé rue de la forêt à Eclans. Le tour sert uniquement à entraîner l’objet qui est travaillé avec un outil tenu à la main comme la gouge qui est creusée pour façonner l’objet, le bedane ou la plane. 99 % de la production est assurée à partir de bois locaux dont beaucoup de fruitiers coupés sur des parcelles à bâtir mais aussi du frêne, noyer, érable, hêtre et acacia. La proximité de la forêt de Chaux est bien sûr une opportunité pour la fourniture de bois. Plus le bois est vieux, mieux il se tourne et plus belles seront les finitions.
Une coupure de presse locale relatant la rencontre de ce soudeur de profession avec des collégiens résume la démarche et l’état d’esprit de cet autodidacte : « Je n’ai pas fait d’étude secondaire » rappelait-il au collégiens qui l’écoutaient, « et au moment où je me suis orienté vers cette activité, j’ignorais complètement, ou presque, l’aspect structurel de mon environnement. Je me suis fais des amis, avec leurs conseils, j’ai suivi des itinéraires géologiques, trouvé de la documentation auprès des instituts régionaux. En plus, du fait de ma profession, j’ai eu le privilège de voyager dans toute la France, et de suivre des grands travaux , de décapages de carrières et d’autoroutes. C’était souvent de la géologie à rebours, il fallait faire vite, sans même savoir à quel étage où zone géologique, les fossiles correspondaient : du sauvetage en quelques sortes » et Jean Bérard de conclure devant son jeune auditoire : « La vulgarisation des connaissances et de la culture est une nécessité vitale de notre époque en même temps que l’exigence d’une nouvelle relation avec la nature. Que cette exposition en soit le reflet modeste, mais qu’elle soit aussi le fil conducteur de la réflexion consciente dont les hommes auront besoin demain »
Jean Bérard est intarissable, il vous parlera des heures et des heures de son sujet favori : les fossiles et les minéraux. Un domaine pour lequel cet habitant d’Eclans a commencé à se passionner il y a plus d’une quarantaine d’années. Il a stocké dans le sous sol de sa maison , une ancienne auberge datant de 1773, une impressionnante collection de fossiles et de minéraux.
À LA DÉCOUVERTE DE LA GÉOLOGIE